H.P. Blavatsky et les Théosophes
Dans un ancien numéro de la Revue Théosophique, H.P.Blavatsky écrivait :
« Aimez-vous les uns les autres, avait dit Jésus à ceux qui étudiaient les mystères du royaume des cieux.
« Pratiquez l’altruisme, conservez l’union, l’accord et l’harmonie dans vos groupes, vous tous qui vous placez dans les rangs des néophytes et des chercheurs de la Vérité une », nous disent d’autres Maîtres. « Sans union et une sympathie intellectuelle et psychique, vous n’arriverez à rien. Celui qui sème la discorde récolte la tempête. »
« Les Cabalistes savants ne manquent pas, parmi nous, en Europe et en Amérique. Quel bien cela nous fait-il et qu’ont-ils fait pour la Société ? Au lieu de se rassembler pour s’aider, ils se regardent de travers, prêts à se critiquer.
« Ceux qui veulent réussir en Théosophie, abstraite ou pratique, devraient se souvenir que le manque d’union est la première raison d’échec. Mais que dix théosophes décidés s’unissent, qu’ils travaillent ensemble, chacun à sa façon, dans l’une ou l’autre branche de la science universelle, chacun étant en sympathie avec son frère, et nous pourrions répondre que chaque membre ferait plus de progrès dans la science sacrée en un an qu’il ne pourrait en faire par lui-même en dix ans. En Théosophie, ce qui est nécessaire, c’est l’émulation et non la rivalité.
« En Théosophie réelle, c’est toujours le moindre qui devient le plus grand.
« Toutefois, la société a plus de disciples victorieux qu’on le suppose habituellement. Mais ceux-ci se tiennent à l’écart et travaillent au lieu de pérorer. Tels sont nos disciples les plus zélés comme aussi les plus dévoués. Lorsqu’ils écrivent, ils cachent leur nom ; lorsqu’ils lisent des traductions dénaturées d’anciens livres sacrés, ils en découvrent le sens réel sous le voile d’obscurité dont les philologues occidentaux les ont revêtus, car ils connaissent la langue du mystère. Ces quelques rares hommes et femmes sont les piliers de notre temple. Eux seuls paralysent le travail incessant de nos taupes théosophiques. »
W.Q. Judge
(Extrait de la revue Théosophie, Vol IV, r 1)