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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 11:57
Arbre de Vie 2

Introduction 

Depuis la plus haute antiquité les arbres étaient considérés en rapport avec le Divin et les forces de la nature. Chaque nation avait son arbre sacré, avec des propriétés connues des initiés. Notons que les symboles étaient utilisés pour éveiller l’intuition des hommes et la réflexion de l’élève sur les lois d’analogie et de correspondance.

Le symbole de l’Arbre de Vie sous-tend quelques idées importantes, comme :

·         l’Unité de la Vie ; il n’y a pas de matière morte au sens strict du terme ;

·         l’existence d’un lien inséparable entre l’Homme et l’Univers ;

·         la Vie ne peut-être connue que par l’Arbre de Vie (la Sagesse authentique) ;

·         il existe un pouvoir unique qui donne la Vie à tout l’univers ;

·         l’arbre du bien et du mal (symbole de la dualité) plonge sa racine dans l’Arbre de Vie ;

·         l’universalité de la loi des Cycles et en particulier des lois de Karma et de Réincarnation (ces deux lois sont importantes pour comprendre la vie et donner un sens à notre vie).

L’Arbre de Vie représente à la fois l’univers et l’homme (l’Arbre de l’Être, ou Sage réalité). A Noël l’arbre toujours vert (le sapin de Noël) est associé à la célébration d’une naissance spirituelle.

Voici quelques extraits de textes qui évoquent quelques aspects de l’enseignement relatif au symbolisme de l’arbre.

1 – La Clef de la Théosophie

(Extrait des pages 200 et 201 - Edition Textes Théosophiques, Paris)

« LE THÉOSOPHE — Le quatrième Évangile [Bible, Evangile de Jean], enseigne la réincarnation, ainsi que l'annihilation de la personnalité, pourvu que l'on s'en tienne à l'esprit ésotérique, en oubliant la lettre morte. Souvenez-vous des versets l et 2 du chapitre 15 de saint Jean. De quoi parle la parabole, sinon de la triade supérieure dans l'homme ? Âtma est le vigneron ; l'Ego Spirituel, ou Buddhi (Christos), est le cep de la vigne ; tandis que l'âme animale et vitale, ou la personnalité, est le « sarment ». « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Il retranche tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi... Comme le sarment ne saurait de lui-même porter de fruit s'il ne demeure attaché au cep, ainsi, vous non plus, vous n'en pouvez porter si vous ne demeurez en moi. Moi, je suis le cep et vous êtes les sarments (...). Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche (...) on le jette au feu, et il brûle [Jean, 15, versets 1 à 6]. »

« Donnons maintenant l'explication de cette parabole. Comme nous ne croyons pas aux feux de l'enfer que la théologie se plaît à découvrir sous la menace qui vise les « sarments », nous disons que le « vigneron » signifie Âtma, symbole du Principe infini, impersonnel [Pendant les Mystères, c'était l'hiérophante, le « Père », qui plantait le cep. Il y a sept clefs à chaque symbole. Celui qui révélait le Plérôme était toujours appelé « Père »] tandis que le cep est l'Âme Spirituelle, Christos, et que chaque « sarment » représente une nouvelle incarnation.

« QUESTION — Mais quelles preuves pouvez-vous avancer à l'appui d'une interprétation aussi arbitraire ? LE THÉOSOPHE — Le symbolisme universel est garant de l'exactitude de cette interprétation et prouve qu'elle n'est pas arbitraire. Hermas [Le Pasteur, similitude V, 6 (N. d .T.)], dit de Dieu qu' « il planta la vigne », c'est-à-dire qu'il créa le genre humain. Et, dans la cabale, l'Ancien des Anciens, ou « Longue Face », est représenté comme plantant une « vigne » qui symbolise le genre humain, et un « cep » qui signifie la Vie. On nous montre donc l'Esprit du « Roi-Messie » lavant, dès la création du monde, ses vêtements dans le vin d'en haut [Zohar, comm. sur la Genèse (XL, 10)]. Et le Roi-Messie est l'Ego qui se purifie en lavant ses vêtements (c'est-à-dire les personnalités de ses renaissances) dans le vin d'en haut ou BUDDHI. Adam, ou A-Dam, est le « sang ». L'âme de la chair est dans le sang (nephesh-âme) (Lévitique, 17, 11). Et Adam Kadmon est l'Unique-Engendré. Noé aussi plante une vigne, berceau allégorique de l'humanité future. Cette allégorie ayant été généralement adoptée, nous la retrouvons dans le Codex Nazaraeus. Sept ceps y sont produits (nos sept Races, avec leurs sept Sauveurs, ou Bouddhas) engendrés par Iukabar Zivo, et Ferho (ou Parcha) Raba les arrose [Codex Nazaraeus, III. pp. 60-61]. Quand les bienheureux monteront parmi les créatures de Lumière, ils verront Iavar-Xivo, le Seigneur de VIE et le Premier CEP [Ibid., II, p. 281]. Ainsi ces métaphores cabalistiques se retrouvent naturellement dans l'Évangile selon saint Ibid., II, p. 281Jean (15, l). »

2 - La Bhagavad-Gîtâ

(Extraits des chapitres XV de la Bhagavad-Gîtâ, et des Notes sur la Bhagavad-Gîtâ - © Textes Théosophiques, Paris)

Bhagavad-Gîtâ – Ch. XV : [1] « Les hommes disent que l'Ashvattha, l'arbre sacré éternel [symbole de l'univers qui, bien qu'apparemment détruit et ensuite recréé, ne prend jamais fin, car il est semblable au courant de l'évolution.], croît avec sa racine vers le haut et ses branches vers le bas, et que ses feuilles sont les Veda ; celui qui connaît cette vérité connaît les Veda. [2] Se développant au moyen des trois qualités [Sattva, Rajas, Tamas] les branches de cet arbre, ayant les objets sensibles comme rameaux mineurs, poussent les unes vers le haut, les autres vers le bas ; et les racines qui se ramifient vers le bas dans les régions humaines forment le réseau des liens de l'action. [3] Ce n'est pas ainsi que sa forme est comprise par les hommes ; cet arbre n'a pas de commencement, son état actuel ne peut être compris [C'est-à-dire qu'il ne peut être compris par l'Ego enchaîné] et il n'a pas de fin. Lorsque l'Ashvattha, cet arbre aux racines profondément enfoncées, a été abattu avec la hache puissante du non-attachement, [4] il faut se mettre en quête du lieu d'où il n'y a plus de retour à la renaissance pour ceux qui s'y sont réfugiés [en ce lieu Suprême], car c'est l'Esprit Primordial d'où s'écoule le flot ininterrompu de l'existence conditionnée. [5] Ceux qui se sont libérés de l'orgueil de soi, dont le discernement est devenu parfait, qui ont surmonté l'erreur de l'attachement à l'action, qui s'adonnent constamment et avec dévotion à la méditation sur l'Esprit Suprême, qui ont renoncé au désir et se sont libérés de l'influence des opposés, connus comme le plaisir et la douleur, ceux-là échappent à l'illusion et atteignent le lieu qui dure à jamais. [6] Ni le soleil, ni la lune, ni le feu n'éclairent ce lieu ; de là, il n'y a pas de retour, c'est ma demeure suprême. »

Notes sur la Bhagavad-Gîtâ – Ch. XV : « Dans le verset 1, Krishna évoque un symbole employé par les hommes pour représenter l'Univers comme un courant éternel d'évolution, émanant d'une Source immuable. Bien qu'immuable en elle-même, cette Source produit le changement en des différenciations qui ne cessent de croître tout au long de la grande période de manifestation. La limite de différenciation une fois atteinte, la même impulsion absorbe graduellement toutes les différenciations pour retourner à l'homogène. La Doctrine Secrète symbolise ce processus évolutif d'une manière poétique par le " Grand Souffle ", avec ses expirations et inspirations périodiques. Cependant, ni l' " expiration ", ni l' " inspiration ", ni les deux ensemble ne décrivent ni ne constituent le Grand Souffle, car ce sont des actions dues à Cela qui a le pouvoir d'agir ainsi. Comme le dit Krishna dans ce chapitre : " C'est l'Esprit Primordial d'où s'écoule le flot ininterrompu de l'existence conditionnée " [v. 4].

« Les feuilles en sont les Veda " : cette phrase se rapporte spécifiquement aux Écritures sacrées de l'époque ; mais elle peut également s'appliquer à celles de tous les temps, du fait qu'elles ne sont que des formulations humaines de fragments des vérités éternelles — formulations qui présentent, sous une forme concrète, les idéaux spirituels, philosophiques et éthiques des hommes existant à l'époque où elles sont produites. Elles sont ici parfaitement symbolisées par le mot " feuilles ", car, elles poussent sur des branches (les trois qualités), ont leur période de manifestation et sont ensuite remplacées par d'autres " feuilles " …

« Ainsi, notre corps se compose de vies et de substances minérales, végétales et animales ; celles-ci sont empruntées aux trois règnes inférieurs et elles leur sont restituées, d'où le terme " divisible " ; " [l’espèce] indivisible est appelée Kûtastha - qui se tient imperturbable sur la hauteur " [v. 16]. Dans toute forme composée — et elles le sont toutes — il y a une conscience synthétique qui a développé cette forme et qui la soutient ; ce pouvoir synthétique ne peut être affecté par aucun changement de forme. Chez l'Homme, Kûtastha semblerait se rapporter à l'Ego Divin dont la divinité et la nature spirituelle demeurent telles quelles à travers toutes les formes et tous les changements.

" Mais il existe un autre esprit appelé l'Esprit Suprême — Paramâtma — qui pénètre et soutient les trois mondes. Étant au-dessus du divisible et supérieur à l'indivisible, je suis connu dans le monde et dans les Veda comme l'Esprit Suprême. Celui qui, n'étant pas égaré, me connaît comme cet Esprit Suprême connaît toute chose et me vénère sous toute forme et en toute condition " [v. 17-9].

« La consécration par la Connaissance de l'Esprit Suprême commence lorsqu'on reconnaît qu'il n'y a qu'un seul Esprit, source et soutien de tout ce qui existe. Comme il est dit dans les Upanishad, " Le Soi luit en toutes choses sans cependant resplendir en toutes ". Le Soi est en toutes choses et toutes choses sont dans le Soi. Quelle que soit la " lueur " qui brille à travers une forme, ou sous une condition quelconque, cette " lueur " vient du Soi et lui appartient. Si nous reconnaissons et admettons cela, nous devons commencer à considérer toute chose et tout être sous ce jour et agir envers eux selon cette base. Dès lors, nous agissons pour le Soi et comme le Soi ; dans la mesure où nous nous tenons à cette pratique, et la poursuivons, toutes les idées, les habitudes et les désirs contradictoires sont graduellement surmontés ; jusqu'à ce que, finalement, nous arrivions à posséder le suprême pouvoir de faire le bien qui résulte de l'altruisme. »

3 – Le Timée de Platon

(Extrait du Timée, 90, Collection Flammarion, trad. E. Chambry) 

« De l’espèce d’âme qui a la plus haute autorité sur nous, voici l’idée qu’il faut s’en faire ; c’est que Dieu [le principe Divin] nous l’a donnée comme un génie, et c’est le principe que nous dit logé au sommet de notre corps, et qui nous élève de la terre vers notre parenté céleste, car nous sommes une plante du ciel, non de la terre, nous pouvons l’affirmer en toute vérité. Car Dieu a suspendu notre tête et notre racine à l’endroit où l’âme fut primitivement engendrée et ainsi dressé tout notre corps vers le ciel. »

4 - La Voix du Silence

(Extrait des pages 29 et 30 – La Voix du Silence de Mme Blavatsky– © Textes Théosophiques, Paris)

« Laisse ton Âme prêter l'oreille à chaque cri de douleur, comme le lotus met son cœur à nu pour absorber le soleil du matin.

« Ne permets pas à l'ardent Soleil de sécher une seule larme de douleur avant de l'avoir essuyée toi-même des yeux de l'affligé.

« Mais laisse chaque brûlante larme humaine tomber sur ton cœur et y rester ; et ne l'essuie jamais avant que la douleur qui la fît naître n'ait disparu.

« Ces larmes, ô toi au cœur plein de miséricorde, ces larmes sont les courants qui arrosent les champs de l'immortelle charité. C'est sur un sol semblable que croît la fleur de minuit de Bouddha [Il s'agit de l'état d'Adepte - la « fleur du Bodhisattva »], plus difficile à trouver, plus rare à contempler que n'est la fleur de l'arbre de Vogay [Très probablement : Bodhgayâ*, en l'une des langues vernaculaires de l'Inde. L'arbre de Vogay ne serait autre que l'arbre de Bodhi que vénèrent les pèlerins à Bodhgayâ. Un autre arbre est vénéré ; c’est l’Udumbara, genre de figuier (ficus glomerata) aux fruits appréciés, qui ne porte des fleurs qu'à de très rares occasions ; nom donné aussi à une sorte de cactus (qui passe pour fleurir à l'heure de minuit, à très haute altitude) ainsi qu'à une espèce de lotus géant (nila udumbara, ou « lotus bleu » ) consacré au Bouddha ; sa floraison, extrêmement rare, est, dit-on, signe d'événement exceptionnel : ce lotus aurait fleuri avant la naissance de Gautama, et plus tard, au XIVe siècle juste avant celle de Tsongkhapa. Ainsi, quelle que soit l'espèce végétale qui la porte, la fleur précieuse de l'udumbara est liée à la naissance ou la présence d'un très grand Initié]. C'est la semence de la libération des renaissances. Elle isole l'Arhat des luttes et de la convoitise, elle le guide à travers les champs de l'Être jusqu'à la paix et la béatitude, connues seulement au pays du Silence et du Non-Être. »

 

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