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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 12:48

MÉDITATIONS SUR LE SENTIER DU VRAI THÉOSOPHE


(suite des parties I et II)

- III -

    Si vous désirez travailler pour le bien du monde, il n'est pas sage pour vous d'essayer de l'embrasser tout entier, dès le début, dans vos efforts. Si vous ne pouvez aider qu'une seule âme à s'élever ou à apprendre, c'est un bon début et c'est plus qu'il n'est donné à beaucoup.

    Ne craignez rien de ce qui est dans la Nature et que vous pouvez voir. Ne redoutez l'influence exercée par aucune secte, foi ou société. Chacune et toutes ont dans leur origine une seule base : la Vérité ou, au moins, une portion de celle-ci. Vous ne pouvez pas prétendre en avoir une plus grande part qu'elles, il est seulement nécessaire que vous découvriez toute la vérité que chacune possède. Vous n'êtes en guerre avec aucune. C'est la paix que vous recherchez et c'est pourquoi le mieux est de trouver le bien en toute chose. Car ceci amène la paix.

    Il est écrit que celui qui vit la Vie connaîtra la doctrine. Peu nombreux sont ceux qui réalisent ce que veut dire la Vie.

    Ce n'est pas en philosophant intellectuellement sur elle, jusqu'à ce que la raison devienne impuissante à résoudre le problème, ni en écoutant dans les délices de l'extase les divagations d'un Élémental travesti


  dont les hallucinations ne sont que le produit de l'Astral — que l'on peut réaliser la vie. On ne peut non plus y parvenir par les récits des expériences des autres hommes qui font cette étude. Car il y a de ces êtres qui ne réaliseront jamais la Vérité Divine elle-même, si on la leur présente par écrit, à moins qu'on y mette la ponctuation convenable ou qu'on l'exprime dans un style facile et fleuri.

    N'oubliez pas ceci : en vivant votre vie, jour après jour, avec un but élevé et un désir altruiste, chaque événement sans exception aura pour vous une profonde signification — un sens occulte — et dans la mesure où vous apprendrez à apprécier leur importance, vous vous préparerez pour une tâche plus élevée.

    Il n'y a pas de parterres de roses sur le chemin pour y attarder vos pas, ni d'esclaves prévenants pour vous rafraîchir avec des éventails en plumes d'autruche et au manche d'or. La lumière Ineffable ne va pas vous inonder de ses rayons chaque fois que vous pourrez penser avoir remonté d'un degré la mèche de votre lampe et vous ne vous trouverez pas naviguant dans un corps astral, à votre délice et à l'étonnement du reste du monde, tout simplement parce que vous faites l'effort de trouver la sagesse.

    Celui qui est attaché d'une manière ou d'une autre, celui qui est étroit dans ses pensées, se rend compte qu'il est doublement difficile d'avancer. Vous pourrez tout aussi bien trouver la sagesse et la lumière dans une église qu'en vous asseyant sur une colonne, en laissant vos ongles pénétrer dans la chair de vos mains. Ce n'est pas en allant aux extrêmes, ou en devenant fanatiques dans un sens ou dans un autre, qu'on peut réaliser la vie.

    Soyez tempérés en toute chose, et par-dessus tout dans la condamnation d'autrui. Il n'est pas sage d'être intempérant ou de s'enivrer avec du vin. Il est également insensé de s'enivrer de tempérance. Les hommes voudraient obtenir les pouvoirs surnaturels, ou connaître la façon de faire des miracles. Savez-vous réellement quels pouvoirs possède le Mystique ? Savez-vous que pour chaque don de cette espèce, il donne une partie de lui-même ? Que c'est seulement au prix d'une torture mentale, de la douleur terrestre, et presque du sang de son cœur, que ces dons sont gagnés ? Est-il vrai, pensez-vous donc, mes frères, que celui qui les possède vraiment, désire en faire l'étalage à cent francs la séance, ou à tout autre prix ? Celui qui voudrait faire commerce de ces choses se retrouverait plus éloigné de son but qu'à sa naissance.

    Il existe effectivement des dons et des pouvoirs. Non pas tels, peut-être, que vous vous les êtes représentés dans votre imagination. Ecoutez donc ce qui suit au sujet de l'un de ces pouvoirs : celui qui a progressé jusqu'à un certain point s'aperçoit que le cœur des hommes se découvre devant lui comme un livre ouvert, et il s'ensuit que leurs motifs lui apparaissent clairement. En d'autres termes, il devient capable de lire dans le cœur des hommes. Mais non pas d'une manière égoïste. Fait-il une seule fois usage de cette connaissance égoïstement : le livre se ferme — et il ne peut plus le déchiffrer. Pensez-vous, mes frères, qu'il se permettrait de vendre une seule page de ce livre ?

    Le temps — ce qui n'existe pas en dehors du cercle intérieur de ce petit monde — semble d'une importance énorme à l'homme physique. A certains moments, il lui vient la pensée qu'il ne fait aucun progrès et qu'il ne reçoit rien de quelque source Mystique. Dans le fait qu'il a cette pensée qu'aucun progrès ne se fait, se trouve la preuve qu'il va de l'avant. Seuls les morts dans des corps vivants ont lieu d'éprouver de la crainte. Il arrive fréquemment que ce que les hommes voudraient recevoir de sources mystiques est répété mainte et mainte fois et d'une voix si tranquille et si discrète que celui qui s'attend à l'entendre crier dans son oreille peut très bien passer sans y prêter attention.

    Ne faites pression sur aucun homme pour l'inciter à voir comme vous, car il est fort possible que vous voyiez différemment demain, lorsque vous vous réveillerez. Il est plus sage de laisser la question demeurer sans argument. Personne n'est absolument convaincu par ce procédé : c'est souffler contre le vent et rien de plus.

    Jadis, il était écrit au-dessus de la Porte : « Abandonnez l'Espérance, vous tous qui entrez ici ». Il a fallu des centaines d'années à quelques êtres pour qu'ils arrivent à réaliser que les Sages n'ont pas le moindre désir d'avoir la compagnie d'une quantité d'incurables sans remède dans les mystères. Il faut abandonner l'espoir de la satisfaction de nos passions, de nos curiosités, de notre ambition ou de notre désir du gain. Il y a aussi une autre Espérance — la vraie — et sage est celui qui parvient à la connaître. Elle est la sœur de la Patience et toutes deux sont les marraines de la Vie Vertueuse et deux des Dix Vertus qui assistent l'Instructeur.

    American Mystic.

Article de William Q. Judge – Traduction Textes Théosophiques Paris

Ce que les spirites appellent « Esprit » (N. d. Ed.)

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commentaires

M
<br /> Reçois régulièrement votre lettre et suis enchanté par la qualité des articles que vous diffusez. Suis toujours très intéressé.Bravo! Roger<br /> <br /> <br />
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