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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 17:05

 

                 ÉTUDES DANS LA DOCTRINE SECRÈTE

XII – L’Altruisme de La Doctrine Secrète

[Traduction du chapitre “Altruism of The Secret Doctrine, de B.P. Wadia –
Éd.
Theosophy Compagny Mumbai, Inde – © Traduction Compagnie Théosophie Paris]

 

 

         Dans notre premier article nous avons pris note de la méthode d’étude conseillée par H.P.B. dans ses « Notions erronées sur La Doctrine Secrète ». Dans les études qui ont suivi, nous sommes parvenus aux bases requises. Si nous décidons d’acquérir la connaissance des principes universels, qui est la voie sûre pour libérer notre mental des griffes des principes particuliers kamiques, nous sommes sûrs de contacter le plan de l’intuition au bon moment et alors notre Volonté Créatrice agira de façon altruiste. Mais nous ne devons pas attendre que la compassion exprime l’altruisme et seulement réfléchir aux fins cosmiques, déterminés à voir l’un dans le multiple ; en faisant cela, nous devons consacrer du temps et de l’attention à La Voix du Silence, à nous servir de La Clef de la Théosophie, pour aider l’intuition et l’altruisme en cours d’éveil.

         Avec ce bagage, nous sommes prêts à attaquer le livre, et dans notre plan, bien entendu,  la première chose que nous devons essayer de maîtriser ce sont les Trois Propositions Fondamentales établies par La DOCTRINE SECRÈTE et dont traite La Doctrine Secrète. Ce sont des axiomes et il n’est pas nécessaire de les postuler. Ce sont des Vérités évidentes par elles-mêmes - des Vérités évidentes pour le Soi. Le Soi Universel par sa perception, sait, réalise, et même est ces Vérités. Nous, les êtres humains, ne les voyons que partiellement et notre croissance n’est que croissance dans la réalisation de ces trois Vérités. Que l’on comprenne clairement qu’en ce qui les concerne, il n’y a aucun ordre d’importance, de succession ni même de compréhension. Dans la mesure où nous en comprenons une, nous comprendrons les deux autres, dans la même proportion. Les Propositions Fondamentales forment le Triangle original, idéal et archétypal, à trois côtés égaux – Esprit Immortel, Matière Indestructible, Énergie toujours-conservée, à trois angles égaux - Idéation, Forme, Mouvement. On peut aussi les envisager comme le Cercle, la Sphère, le Plein, résultant du Point et constitués de points. Comme espace et comme lieu, grand ou petit, comme durée et comme temps, long ou court ; le Un Non-Manifesté et sa manifestation triple est partout ; la Nature Une Indivisible Trinité, devenant des trinités sans fin. Ainsi Le Devi Bhagavat(5) enseigne : « On peut dénombrer les grains de sable, mais on ne peut compter les univers » ; et dans l’une des Upanishads les moins connues, il est dit :

                  Tout autour de ce Brahmanda (l’Œuf de Brahma, par ex. un système solaire) flamboient à l’infini des millions de Brahmandas, chacun a sa propre coquille (ou enveloppe, chaque soi sa propre sphère) à quatre faces, à cinq faces jusqu’à atteindre des parties de Narayana(6) à mille faces, dans lequel la qualité de Rajas prédomine, chacun déployant un système de mondes, chacun sa déité présidente. Des aspects de Narayana, nommés Vishnu et Maheshvara(7), dans lequel les qualités de Sattva et de Tamas prédominent, sont aussi présents, accomplissant leur œuvre de préservation et de destruction, de conservation et de régénération. Ces Brahmandas flottent comme des bancs de poissons dans l’Océan de l’Existence ; ces Brahmandas enflent et éclatent comme des bulles à la surface des Profondeurs toujours existantes.

         Il est dit ci-dessus que ces propositions sont des axiomes, mais elles ne sont pas évidentes pour tous, pas plus que l’axiome qu’une ligne est une longueur sans largeur n’est une évidence pour les débutants dans l’étude d’Euclide. Comme dans toute autre science ou philosophie, l’étudiant en Théosophie doit apprendre ces Trois Propositions Fondamentales et si ses facultés ne parviennent pas à lui révéler leur caractère axiomatique, il doit alors commencer par les postuler. Ceci ne signifie pas que celui qui postule ne verra jamais la nature axiomatique de ces propositions pas plus que l’élève qui postule que le point a une position mais pas de largeur demeurera aveugle à cet axiome.

         Jetons un coup d’œil rapide sur ces propositions traitées aux pages 14 à 18 du Volume I de manière à pouvoir les relier à ce qui vient d’être dit ci-dessus. « La réalité impersonnelle qui pénètre le Cosmos » (pp. 14 et 15) est le Parent Universel de toutes les personnalités individuelles. Chacun d’entre nous Y a sa racine. Voici une proposition sur laquelle il faut réfléchir jusqu’à ce qu’elle féconde le mental et que ce dernier conçoive la réalité qu’il détient à l’intérieur. Nous alternons entre l’oubli et la mémoire de cette Réalité, qui engendre  « l’Éternité du Pèlerin » qui est « comme un clignement de l’Œil de la Soi-Existence » (pp. 16 et 17), cet œil n’étant pas d’un Être, ni une chose, mais en lui-même une condition, un état ou un plan, qui est la Réalité Impersonnelle. C’est ainsi que naissent notre état de veille et notre sommeil, nos jours et nos nuits, notre vie et notre mort, notre involution et notre évolution, le « retour régulier du flux et du reflux » (p. 17). C’est la deuxième proposition qu’il faut regarder et contempler avec l’œil du cœur qui est l’intuition – le mystère de la diastole et de la systole du cœur spirituel qui dans son extension se souvient et dans sa contraction oublie la Vérité des vérités – son propre état impersonnel toujours-existant. On laisse derrière soi cet oubli, on peut revêtir l’habit de la mémoire lorsque ce cœur «  par des efforts auto-induits et auto-déterminés » (p. 17) peut agir avec altruisme pour le tout dont il n’est qu’une partie. L’Altruisme est la vraie mémoire de la vérité de « L’identité fondamentale de toutes les Âmes avec la Sur-Âme Universelle » (p. 17). C’est la troisième proposition que nous connaîtrons par et grâce à l’action – « du fait de son effort et de son mérite personnels » (p. 17) – par le travail de l’amour, par une corvée rendue divine.

         Percevoir l’interrelation et l’interdépendance de l’homme et de la nature ; établir la correspondance qui existe entre les principes universels et particuliers ; savoir que notre mental est le théâtre où s’expriment les énergies de l’Esprit et les ombres projetées par les mouvements de la Matière ; pratiquer la doctrine de la Fraternité Universelle – tous sont les descriptions d’un seul et même processus, dans différentes langues, de principes métaphysiques ou éthiques. La même vérité, identique, est contenue dans les deux citations suivantes – la première est exprimée de façon métaphysique, la seconde de façon éthique.

                  Celui qui prétend être un occultiste ne doit séparer, ni lui-même ni quoi que ce soit, du reste de la création ou de la non-création. A partir du moment où il se distingue même d’un vase à usage vil(8), il ne pourra pas s’unir à un vase à usage noble. Il doit penser de lui-même qu’il est un quelque chose d’infinitésimal, même pas un atome individuel, mais comme une partie des atomes du monde dans leur ensemble, ou devenir une illusion, un rien du tout et disparaître comme un souffle sans laisser de trace derrière lui ? En tant qu’illusions, nous sommes des corps distincts séparés, vivant sous les masques prêtés par Maya(9). Pouvons-nous prétendre à ce qu’un seul atome de notre corps soit bien à nous ? Tout, de l’esprit à la plus infime particule, est une partie du tout, au mieux un maillon. Brisez un seul maillon et c’est l’annihilation ; mais cela est impossible. (Les Transactions of the Blavatsky Lodge, p. 138.)

                  « Celui qui ne pratique pas l’altruisme ; celui qui n’est pas prêt à partager son dernier morceau de pain avec un être plus faible ou plus pauvre que lui ; celui qui néglige d’aider son frère, de quelque race, nation ou croyance qu’il soit, chaque fois et partout où il rencontre de la souffrance, et qui fait la sourde oreille aux cris de la misère humaine ; celui qui entend une personne innocente calomniée, que ce soit un frère théosophe ou non, et ne prend pas sa défense comme il le ferait pour lui-même — n’est pas un Théosophe(10). (Lucifer, Vol. I, p. 169)

                                                                                                                         (A SUIVRE)

 

         ______________________________

5    Le Devi-Bhagavat  fait partie des Puranas, groupes de  textes religieux anciens de la littérature indienne.

6   « The Mover on the Waters », Celui qui se meut sur les eaux, titre de Vishnu, dans son aspect d’Esprit Saint.

7   Le Dieu Shiva.

8   Image empruntée à l’évangile de Timothée 2. 20-21.

9   Maya, l’Illusion.

10  H. P. Blavatsky, extrait de l'article « Que chacun donne les preuves de son travail » Cahier théosophique n° 90.

 

 

 

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