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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 18:44

Notre soleil et le vrai soleil

[Article de W.Q. Judge, publié en anglais dans la revue le Path de février 1890.]

Si nous considérons combien l’on sait peu de chose au sujet du soleil et de notre système solaire, nous ne nous étonnerons pas qu’il en soit encore plus ainsi du vrai soleil. Évidemment, la science se moque du « vrai soleil » du mystique, car elle n’en voit point d’autre que celui qui brille dans le ciel. Les savants prétendent au moins connaître ce dernier, car il se lève et se couche chaque jour, et il peut être plus ou moins observé lors des éclipses, ou lorsque des tâches apparaissent. Avec leur audace habituelle, les astronomes du dix-neuvième siècle parlent, sans rien connaître, de cet astre puissant, tout en vouant les idées anciennes à son sujet aux les limbes de la superstition stupide. Ce n’est certes pas aux écoles modernes que je m’adresserais pour m’instruire sur ce point, car selon moi, et si présomptueux que cela puisse paraître, elles ne connaissent pas grand-chose de la Lune ou du Soleil.

On n’est pas encore arrivé à décider si le soleil rejette de la chaleur (1). D’une part, on affirme qu’il en rejette ; d’autre part, que la chaleur provient de la combinaison des forces du soleil avec les éléments de la terre et de son environnement. Ceci pourrait sembler vrai à un mystique. Une autre différence d’opinion existant parmi les astronomes modernes, a trait à la distance qui nous sépare du soleil, opinion qui laisse perplexe le pauvre mystique. Même au sujet des taches de notre luminaire, tout est conjecture de nos jours. On admet comme une simple hypothèse, qu’il puisse y avoir un rapport entre ces taches et les perturbations électriques sur terre. Il y a quelques années, Nasmyth découvrit (2) des choses (ou des changements) dans la photosphère, qu’il appela des « feuilles de saule », de 1.000 miles de long et 300 miles de large, et en mouvement constant et apparaissant en grand nombre. Mais que sont-ils en réalité ? Personne ne le sait. La science ne peut rien nous apprendre de plus qu’un mortel ordinaire ayant une bonne vision et un bon télescope. Quand à savoir si ces « feuilles de saule » ont un rapport avec les taches solaires, ou avec les perturbations terrestres, nul ne le sait. Donc, pour résumer, disons que nos hommes de science savent très peu de choses de notre soleil visible. Tôt ou tard, ils découvriront certaines choses, comme par exemple d’autres effets des taches solaires que les simples perturbations électriques ; la signification réelle de ces taches ; la signification de la couleur particulière du soleil observée parfois – comme il y a quelques années où cette couleur fut attribuée à des « poussières cosmiques », faute d’une meilleure explication et voiler l’ignorance ; et encore quelques autres questions intéressantes.

Mais nous disons que le soleil qu’ils ont examiné, n’est pas le soleil réel, et n’est même pas du tout le soleil, car il n’est qu’une simple apparence, une réflexion d’une partie du vrai soleil. Et, bien sûr, nous avons des astronomes modernes qui partagent, quelque peu, cette façon de voir, car ils commencent à admettre que notre système solaire tout entier tourne autour d’un centre lointain non déterminé, si puissant qu’il attire notre globe solaire, et le système solaire tout entier. Mais ils ne savent pas si ce centre inconnu est un soleil. Ils supposent qu’il en soit un, mais affirment seulement qu’il est notre centre d’attraction. Il se peut que ce soit simplement un corps plus vaste, ou un centre plus puissant d’énergie que le soleil, et qui lui-même tourne probablement autour d’un centre plus lointain et plus puissant encore. Sur cette question, les télescopes modernes et les calculs se montrent vite impuissants, car ils arrivent bientôt à une limite dans le champ étoilé, où tout semble être stationnaire, et à cause des distances immenses on ne peut plus rien conclure. Il se peut que tous ces globes lointains soient en mouvement, mais on ne peut dire où se trouve le centre réel. Votre astronome admettra que même les constellations du Zodiaque, immuables depuis des âges, peuvent en vérité se mouvoir, mais à des distances si incroyables pour nous qu’elles nous semblent immobiles.

Mon but toutefois est d’attirer votre attention sur la doctrine qu’il existe un soleil réel, dont le nôtre n’est qu’une réflexion, et que dans ce soleil véritable, gît une énergie et une aide spirituelles, exactement comme notre cher astre lumineux abrite la source de notre vie et de nos mouvements physiques. Il est inutile d’essayer de deviner pour l’instant, laquelle des étoiles du ciel pourrait être le soleil réel, car je tends à croire que ce n’en est aucune, puisque, comme je l’ai dit précédemment, un centre d’attraction physique ne peut être que d’un degré plus élevé au nôtre, et il doit être le serviteur d’un centre plus éloigné encore. Nous devons passer par tous les degrés successifs, et il n’est pas en notre pouvoir de sauter un anneau dans la chaîne qui mène au point le plus haut.

Notre soleil est donc, pour nous, le symbole du vrai soleil qu’il reflète, et en méditant sur « la lumière parfaite du vrai soleil », nous recevrons une aide dans notre action en faveur de l’humanité. Notre soleil physique est du domaine de la physique, non de la métaphysique, tandis que le vrai soleil brille en nous-mêmes. L’astre du jour conserve et soutient l’économie animale ; le vrai soleil pénètre en nous par son intermédiaire dans notre nature. Nous devrions donc diriger notre pensée vers ce vrai soleil, et préparer le sol intérieur à recevoir son influence, comme nous préparons le sol extérieur à recevoir les rayons vivifiants du Roi du Jour.

                                           Marttanda – (Alias W.Q. Judge)

Notes :

(1) Il existe une différence d’évaluation de la chaleur du soleil entre de grands savant comme Newton, Secchi, Pouillet, Spaeren, Rosetti et d’autres, car Pouillet parle de 1.461°F et Waterson de 9.000.000°F, soit un écart de 8.998.600°F.

(2) [Ceci fait référence aux observations de l’inventeur anglais Nasmyth, avec son télescope à réflexion.] Voir l’article: Source of Heat in the Sun, de R. Hunt, F.R.S (Pop. Sc. Rev. Vol. IV. p. 148).

 

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